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Sentiment de culpabilité : s'en libérer

Se libérer

Lors de notre stage "Reconnexion à soi", je parle beaucoup du sentiment de culpabilité qui nous bloque dans notre évolution.


La culpabilité est un ressenti émotionnel, très fréquent, qui survient lorsque l'on se juge soi-même responsable d'une entorse à nos propres valeurs.

C'est un mélange de plusieurs émotions : de honte, de tristesse, de mépris et de colère, où la peur du regard de l'autre et le regard qu'on porte sur soi jouent pour beaucoup.


Différence entre une émotion et un sentiment :


  • Les émotions sont généralement des réactions à court terme qui surgissent en réponse à des stimuli ou des pensées spécifiques. Elles sont souvent accompagnées de changements physiologiques notables, comme une augmentation du rythme cardiaque ou de la transpiration. Par exemple, la peur arrive en réponse à un danger imminent.

  • Le sentiment est une interprétation ou un état d’esprit durable qui résulte d’une émotion ou d’une série d’émotions. Les sentiments sont plus internes, subjectifs et peuvent être moins intenses que les émotions, mais ils durent plus longtemps.


Pourquoi on culpabilise ?


La culpabilité existe parce nous nous fixons des règles de comportements en lien avec nos valeurs, nos croyances.

Lorsque nous décidons en conscience de respecter une règle, c’est dans le but de répondre à un besoin :

  • Sécurité

  • Anticipation

  • Faciliter les interactions sociales

  • Eviter de nuire à autrui

  • Intérêts personnels

  • ...


Ressentir de la culpabilité nous indique que nous avons transgressé une règle. Le fait que ce message soit généralement ressenti de façon désagréable va nous pousser à tenir compte de ce message.

Si ce message était neutre voire agréable, il est probable que nous ne nous mobiliserions pas pour en tenir compte.


Ressentir de la culpabilité peut être bénéfique car elle va nous pousser à faire des changements, à modifier des comportements.

Par contre, en excès, elle diminue l'estime de soi et augmente la tristesse et la dépression.



Culpabilité et Karma :


La loi du Karma est en lien avec une des lois universelles, la loi de cause à effet : elle stipule que chaque action, pensée ou parole engendre une conséquence.


Le Karma c’est donc le résultat qu’à chaque action, pensée ou acte sur notre vie. Il s’agit de l’ensemble des effets liés à nos actions positives comme négatives, qui crée notre monde.

C’est en prenant conscience dans un premier temps de notre responsabilité et dans un second temps en agissant sans convoitise et dans la compassion que nous ne produisons plus d’effets karmiques négatifs.


Elle concerne aussi les vies antérieures. Lorsque que nous avons nui et fait subir à autrui (ou à d'autres règnes) dans une vie, cela crée une charge karmique dans la prochaine vie ou les prochaines jusqu'à temps qu'on "ait réparé" ces actes.

Certaines personnes ressentent de la culpabilité depuis très longtemps et disent parfois "qu'elles sont nées avec" et ne comprennent pas cette culpabilité omniprésente. Elle peut donc venir des charges karmiques créées dans nos autres vies.


En effet cette loi du Karma, grâce à la culpabilité, permet la réincarnation. Et cette culpabilité, peut être présente depuis la naissance.



Se libérer du sentiment de culpabilité :


  1. Prendre conscience que nos émotions et nos sentiments ne sont pas provoqués par une situation, un évènement ou par autrui. Ils sont là parce que nous pensons, analysons, interprétons, nous jugeons, ... la situation, l'évènement ou le comportement d'autrui. Dans la culpabilité, nous nous jugeons nous-même et nous avons l'impression que les Autres vont nous juger.

  2. Faire la différence entre « être coupable » et « se sentir coupable »

  3. Se poser des petites questions qui vont vous permettre de modifier votre façon de penser :


  • Quelle est la règle que je crois avoir enfreinte ?


C'est la question la plus complexe, je crois, car les règles qu'on se dicte sont parfois inconscientes. Elles sont souvent induites par nos valeurs. Vous pouvez vous faire aider par un(e) ami(e) ou un professionnel.


Ces règles touchent tous les domaine de la vie (collectif, familial, amical, affectif, professionnel, etc). Nous les créons au-fur-et-à-mesure de nos expériences, de nos vécus et tout au long de notre vie. Elles sont en lien avec nos valeurs et nos croyances.


Exemples :

"Je ne dois pas faire de mal"

"Je dois être une bonne mère/un bon père"

"Je dois toujours être présent(e) pour mes amis"

"Je dois être performant(e) dans mon travail"


  • La règle est-elle toujours d’actualité ou non ?

  • Même si elle est toujours d’actualité :

- Revisiter sa grille de lecture « ce qui est bien », « ce qui est mal »


- Revisiter cette règle, les règles dans la règle, la représentation de ces règles


Exemples :

"Je ne dois pas faire de mal"

Si j'exprime mes ressentis à quelqu'un et qu'il éprouve une émotion quelconque...

Un autre exemple qui concerne les militaires... Bien sûr, la plupart des êtres humains ont cette règle "je ne tue pas". Quand un soldat part faire la guerre, il doit mettre de côté cette règle consciemment ou inconsciemment. Sinon, sa culpabilité va créer des comportements qui ne seront pas adaptés ou une grave dépression à son retour.

"Je dois être une bonne mère/un bon père"

Dans cet exemple, il est important que je définisse ce qu'est "être une bonne mère/un bon père" pour moi. et c'est différent si mon enfant a 3 ans ou s'il a 20 ans. Normalement, on adapte ses actions en fonction de l'autonomie de son enfant.


"Je dois toujours être présent(e) pour mes amis"

Quelle est ma définition du mot "ami(e) ? Quelle est ma représentation du comportement d'un(e) ami(e) ?

"Je dois être performant(e) dans mon travail"

Qu'est-ce que " être performant" pour moi ?


Est-ce que je peux changer ma représentation/ ma définition de ses règles ?

Je peux faire évoluer ma propre définition si elle ne me convient plus.


- Si la règle est « licite », et que j’ai donc eu tort de la transgresser, que faire pour rattraper mon acte et éviter une nouvelle transgression ?  



Pourquoi les victimes de violence culpabilisent ?


Parce qu'elles ont aussi enfreint des règles qu'elles s'étaient fixées telles que :

  • "Je dois (savoir) me protéger" --> "Je n'ai pas su me protéger"

  • "Je suis un(e) homme/femme fort(e)" --> "Je suis faible, vulnérable"

  • "Je dois être une bonne personne/un(e) bon(ne) fils/fille/ un(e) bon(ne) époux(se)" --> "Je (me) déçois"

  • etc



Prendre conscience de ses culpabilités :


Dans mon passé, je vérifie si j’ai eu le sentiment :

• D’avoir été "méchant"

• D’avoir été responsable de la souffrance de quelqu’un qui m’était proche

• De ne pas avoir dit la vérité et d’avoir été très puni ou que quelqu’un d’autre soit puni à ma place, ...

• De m’être senti impuissant devant la souffrance de quelqu’un que j’aimais

• ...

Ou, si j’ai déjà pensé ou dit :

• Si elle ne m’avait pas eu…

• Si j’avais été là, j’aurais peut-être pu…

• Si j’avais su, je ne l’aurais pas fait…

• Si c’était à refaire…

• Il aurait mieux valu que je ne sois pas là

• ...


Toutes ces phrases révèlent une ou des culpabilités.


Dans mon présent, je deviens observateur de ce qui se passe :

Chaque fois qu’il m’arrivera désormais un petit incident, que ce soit une contravention, des égratignures à ma voiture, la perte ou le bris d’un objet auquel je tenais… à « De quoi est-ce que je me sens coupable ? »

 


Pour se libérer de la culpabilité de vivre, d'exister :

 

Parfois, la culpabilité touche inconsciemment sa légitimité à vivre ou exister, ce qui crée une mauvaise estime de soi, ou le fait de "faire passer" l'Autre avant soi-même. Pour s'en rendre compte, vous pouvez vous utiliser les 3 points ci-dessous :


1. Je retrouve un événement qui aurait pu m’amener à croire :

• qu’il aurait mieux valu que je ne sois pas là, que ce n’était pas moi qu’on voulait

• que j’ai causé de la souffrance, des soucis ou même la mort à une personne qui m’était proche

• que ce n’est pas juste que ce soit moi qui vive alors que celui que j’aimais, ou que l’on aimait peut-être plus que moi, est décédé

 

2. Je médite ou me relaxe entre dans un état de détente et revois à l’intérieur de moi-même ces événements comme si je les vivais de nouveau. Puis, je m’adresse à l’enfant qui se sent coupable de vivre (pour l’une des raisons mentionnées plus haut). Je lui dis les mots qu’il avait besoin d’entendre pour ne pas se sentir coupable. Je fais en sorte qu’il me croie et qu’il soit convaincu qu’il n’a rien à se reprocher.

 

3. Je réapprends à me donner le droit au bonheur :

A chaque fois que j’éprouverai de la joie et du bonheur, je m’arrête quelques instants et je me dis :

« C’est ça la vie, je m’accorde le droit de vivre, j’accepte de vivre, j’ai droit à tout ce bonheur. Plus je serai heureux, plus je pourrai semer la joie et le bonheur autour de moi. » ou toute autre phrase qui

convient et que le mental peut accepter.

 


Pour se libérer de la culpabilité d’avoir déçu un ou des êtres chers :


Parfois, dans nos choix, nous pouvons ressentir le fait d'avoir déçu. On peut se dire avec conviction que :

« Ce n’est pas moi qui les déçois, ce sont les projections qu’ils avaient sur moi. Cela n’exclut pas que cela ait pu leur causer du chagrin, mais ce chagrin était ce dont ils avaient besoin pour apprendre à aimer, sans attente »

 


Pour se libérer de la culpabilité d’avoir reçu plus que les autres :


Si nous culpabilisons (et donc nous nous comparons aux Autres) d'avoir été privilégié :

« Chacun a ce qu’il veut, ce qu’il a mérité, ce qu’il croit qu’il peut avoir et ce dont il a besoin dans son évolution »



J'espère que cet article vous a été utile. N'hésitez- pas à me le dire en commentaire.

A bientôt pour de nouvelles aventure sur la connaissance de soi !

Christine



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