Lors du stage de Géobiologie Sacrée dans les Monts d'Arrée en septembre 2024 en Bretagne, nous avons étudié le menhir de Kerampeulven qui est situé sur la commune de Berrien.
Berrien se situe dans le département du Finistère, et comme je l'ai précisé ci-dessus, dans les Monts d'Arrée.
Cité dans le cartulaire de Landévenneg sous le nom de "Plebs Berriun" au XIème siècle, Berrien, dont le toponyme a été conservé à l'identique en français, pourrait provenir de l'élément "ber-" qui signifie "plateau élevé" suivi du suffixe "-ien", courant en breton.
Le Menhir de Kerampeulven a été classé monument historique en 1995.
Les archéologues disent qu'il a été érigé au Néolithique (- 5 000 à - 2 300 avant JC).
Composé de granite local, le menhir de Kerampeulven présente des incrustations de porphyroïdes, c’est-à-dire de fins cristaux présents dans la pierre.
En 1897, Paul du Châtellier fait mention de ce monument et en donne une reproduction photographique. Quand il fait sa prospection, le niveau du sol autour du menhir est plus élevé, sa hauteur étant alors de 5 m. Il relève également la présence du tumulus de Berriou dans la même commune.
« Kerampeulven » signifie littéralement « le village du menhir ».
Le menhir de Kerampeulven est haut de 6 mètres.
En voyant sa position en tête de vallon et en imaginant qu'il n'y ait pas d'arbres autour (à une autre époque), il pouvait être vu de très loin.
Quelques gravures sont présentes, mais sont assez contemporaines :
Au Moyen-Âge et jusqu'encore au siècle dernier, les femmes avaient une utilisation particulière du menhir : se frotter le ventre contre la pierre quand elles désiraient un enfant, tradition populaire qui se retrouve pour d'autres menhirs.
Vous pouvez arrêter la lecture ici si vous ne croyez pas aux Mondes Subtils car je vais parler des informations canalisées sur le lieu...
Il y a deux gardiens de ce lieu : une Druidesse et un Druide. A notre arrivée, seule, la Druidesse se présente et nous explique l'histoire du lieu et sa propre histoire :
Ce lieu était dédié, chez les Celtes, aux cérémonies en lien avec les récoltes et l’abondance.
Sur le menhir se trouve une émanation de Déesse-Mère, reliée à la nature, la fécondité, la fertilité, etc.
Nous trouvons juste derrière un second menhir plus petit et couché, non répertorié, sur lequel nous constatons la présence de Sucellos, l'un des plus grand dieu celtique.
Ce dieu est connu essentiellement en Gaule, mais les éléments le concernant (représentation sur une monnaie des Unelles (les Unelles étaient l’un des peuples gaulois vivant, lors de son invasion par Jules César entre 58 et 51 av. J.-C., dans la partie armoricaine de la Gaule chevelue occupant le Cotentin, le nord de l'actuel département de la Manche), quelques inscriptions et des statuettes en bronze) sont d'époque gallo-romaine.
Il apparaît comme âgé et barbu, vêtu à la gauloise d'une longue blouse serrée à la taille et de braies collantes, parfois avec des bottes. Outre le maillet (ou le merlin), il est représenté avec des ustensiles alimentaires : chaudron, tonnelet, amphore vinaire. Il arrive que le maillet soit remplacé par une faucille et que le pied du dieu soit posé sur un tonnelet.
Il est parfois accompagné d'un chien.
Nous avons rencontré plusieurs fois Sucellos durant et hors les stages. La première fois, c'était dans le Gard à Laudun, sur une statue récente lui étant dédiée :
La druidesse explique son histoire : elle habitait sur le lieu avec son « mari » un druide. Ils ont subi une attaque et le druide s’est sacrifié pour la protéger. Elle a pu s’enfuir mais le druide a été tué.
Derrière ces menhirs, se trouvent, d'après la Druidesse, les restes d'un dolmen assez vaste.
Il y a encore tellement de vestiges à découvrir...
A bientôt pour de nouvelles aventures !
Christine
merci infiniment pour cette belle immersion 🙏
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