Huelgoat est une commune dans le département du Finistère, en Bretagne, en plein cœur de l'Argoat (le mot "Argoat", [aʁɡɔat] ou "Arcoat" désigne la Bretagne intérieure, « boisée », par opposition à la Bretagne maritime, appelée Armor qui signifie "la mer").
Huelgoat fait partie des Monts d'Arrée ainsi que du parc naturel régional d'Armorique.
Huelgoat (nom officiel) ou Le Huelgoat (nom usuel) (prononcé [lə yɛlgwat], en breton : "An Uhelgoad" signifie en français "Haut Bois".
En effet,
Le drapeau de la ville :
Le Blason de la ville :
Héraldique : De gueules au cerf passant d'or, au chef ondé de sinople soutenu aussi d'or, chargé d'une moucheture d'hermine accostée de deux carpes posées en face et affrontées, le tout aussi d'or.
Nous étions à Huelgoat le 9 janvier 2024. Dommage, les magasins dont la librairie étaient fermés. J'aurais bien acheté un livre sur les légendes et l'histoire d'Huelgoat.
La forêt d'Huelgoat est une forêt domaniale vaste de 1 147 hectares qui s'est développée pour l'essentiel sur des terrains granitiques entre 80 et 210 mètres d'altitude, en bonne partie sur les versants en pente assez forte de la Rivière d'Argent et de ses affluents.
Sa composition était traditionnellement formée de chênes, de hêtres, de pins sylvestres.
Comme la forêt de Brocéliande, elle est empreinte de légendes de géants, de fées et de légendes arthuriennes.
Des rochers en pagaille :
Selon la légende, Gargantua, de passage dans la région, demanda l’hospitalité aux habitants de la forêt. Furieux de ne se voir servir qu’une bouillie de blé noir, il se dirigea vers le Léon. Et pour se venger, jeta tous les rochers qu’il trouva sur sa route à l’emplacement de l’actuel chaos.
Les légendes concernant Gargantua et ses parents sont très présentes en Bretagne et en Normandie.
Tout commence par le Moulin du Chaos et son eau bouillonnante :
Cet ancien moulin seigneurial, construit en pierre de taille de granite au 16ème siècle, constitue une des portes d’entrée qui mène aux sites légendaire de la forêt. On y trouvait un logement et un espace réservé aux mécanismes du moulin pour moudre le grain. Il possédait 2 roues, du côté de la route de la Roche Tremblante, qui actionnaient 2 meules.
Au 18ème siècle, propriété de la société des mines de basse Bretagne, il est intégré au système hydraulique qui participe à l’exploitation des mines de plomb argentifère. Il est alors alimenté par le lac artificiel de 15 ha qui recueille les eaux de deux rivières dont celle du Fao qui forment, à partir du moulin, la rivière d’Argent, un affluent de l’Aulne.
Un sentier féérique sous et à travers les rochers et les arbres :
La grotte du Diable :
Je ne conseille pas la descente à tous. C'est étroit, glissant et un peu risqué. D'ailleurs, nous n'avions pas emmené Guess, notre chien. Heureusement !
Au XVIIIème siècle, un révolutionnaire des alentours de Berrien s'était réfugié dans cette grotte. Il était poursuivi par les Chouans, partisans du Roi, ennemis de la Révolution.
Comme la grotte était sombre, et qu'il avait froid, il alluma un grand feu de branchages. Il avait mis un chapeau où se dressaient deux plumes rouges. Il serrait dans sa main une grande fourche pour se défendre.
Quand les chouans descendirent dans cette grotte, derrière le feu, ils crurent voir l'ombre du Diable.
Ils s'enfuirent en criant "au Diable, au Diable!".
C'est depuis ce temps-là qu'on appelle cette grotte la Grotte du Diable.
Selon une autre légende, cette grotte serait l’entrée d’une caverne où se succèderaient 99 auberges. Dans chaque auberge, on pouvait y déguster des plats de plus en plus savoureux et des boissons de plus en plus enivrantes. Les servantes étaient belles et accueillantes.
Chacun devait s’arrêter à chaque auberge. Mais, à la 99ème auberge, attendait le Diable. Celui qui avait su rester sobre avait la chance de revenir dans le village. Les autres, le Diable à l’aide de sa fourche, les précipitait en enfer.
Suite du sentier jusqu'au prochain site :
Jean-Charles a fait le tour et j'ai continué le chemin en passant par là :
Bon, je vous l'accorde, j'ai presque rampé ;)
Les chemins sont féériques aussi:
Le Ménage de la Vierge :
Apparemment, on peut distinguer des ustensiles de cuisine : un chaudron, une louche, une baratte à beurre et un soufflet»... Et bien, je ne les ai pas vu... J'ai pourtant bien aperçu d'autres choses et des Êtres très particuliers.
Puis, reprise du chemin :
La Roche Tremblante :
La roche tremblante (en breton "Ar Roc'h Gren") ou la pierre branlante est un tor (désigne un modelé de déchaussement de blocs ou de rochers dégagés par l'érosion) de 7 mètres de long pour 3 mètres de hauteur, de 137 tonnes, et qui, de par son érosion, est posée en équilibre et vacille par une simple poussée de la main.
La majorité des visiteurs de Huelgoat ont pour objectif de faire bouger la roche tremblante. Il est vrai qu’elle bouge, mais il est certain qu’il faut plus que de la force pour bouger ce mégalithe.
Il faut pouvoir la pousser à un endroit exact pour pouvoir la faire bouger. Cet endroit ne pourra vous être montré que par un habitué de la roche. Une seule personne peut y arriver sans avoir à s’épuiser.
Jean-Charles a essayé :
Pour les géologues, cette roche est d’origine volcanique, mais pour les historiens, elle aurait été taillée par Gargantua ou encore était le repère des druides pendant la période de l’évangélisation.
Poursuite du chemin "pour revenir à la civilisation" :
Et oui, dans ce lieu où nous étions seuls, nous n'avions pu la notion du temps, de l'espace...
Comme sur un Point Zéro.
Nous n'avons pas pu visiter "le camps d'Artus" où selon la légende, le roi Arthur aurait séjourné. ce lieu est une propriété privée et il y avait des travaux.
Voici notre histoire à Huelgoat. Je n'ai pas parlé des Êtres et les phénomènes géobiologiques que nous avons rencontrés. Je laisse un peu de suspens pour le stage que nous souhaitons organiser sur les "Esprits de la Nature" et en "Géobiologie sacrée".
A bientôt pour de nouvelles aventures.
Christine
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